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Meilleurs vœux 2021

L’année 2020 a certes été pleine d’épreuves et de désarrois. Mais elle a aussi été l’année d’une prise de conscience collective.

Depuis de nombreuses années, nous ignorions les avertissements des scientifiques sur la menace de pandémie, dans le triple contexte de l’effondrement de la biodiversité, de l’industrialisation de l’élevage et de la globalisation des échanges. C’est « le nez dans le mur », que nous avons réagi. Et c’était trop tard. Conséquences : toutes ces vies fauchées, ces activités culturelles et économiques ruinées, notre quotidien dévasté.

Comme toute crise, celle-ci apporte pourtant son lot d’espoir : dévouement des soignants (mais à quel prix pour eux ?), gestes de solidarité entre voisins, émergence de nouveaux modes de vie,  regain d’attrait des territoires ruraux. Mais fallait-il attendre la crise ?

En 2021, la question nous est à nouveau posée : non seulement vis-à-vis des pandémies, mais également en matière de changement climatique.

2020 aura été l’année la plus chaude depuis que l’on mesure les températures. Les rendements agricoles décroissent, la végétation souffre et s’affaiblit, la foule des réfugiés venant du Moyen-Orient et de l’Afrique sont, on le sait mais il est tabou de le dire, des réfugiés climatiques, qui fuient la sécheresse et l’aridification des sols. Le Clunisois lui-même est victime du dérèglement climatique, depuis 5 ans maintenant : sécheresses et canicules à répétition en été.

Il en va du changement climatique comme des pandémies : face aux mises en garde répétées des savants, les responsables nationaux font le choix de l’attentisme. Chacun prend prétexte de l’inaction des autres pour ne pas agir non plus.

En Clunisois, les élus se retroussent les manches et s’organisent collectivement, pour avancer sans attendre d’être sous la contrainte. C’est la raison pour laquelle une stratégie de territoire est en cours d’élaboration : toutes les commissions du Conseil communautaire, ouvertes aux 500 élus municipaux de nos 42 communes, sont au travail.

En ce début d’années 2021, les « petites régions » de notre communauté vont également se concerter, en réunions de bon voisinage. Car la réalité du Clunisois, ses atouts, et ses fragilités, ses opportunités et les risques ne sont pas identiques à Berzé-le-Châtel et à Saint-Martin-de-Salencey, à La Guiche et à Sainte-Cécile, à Sivignon et à Chissey-les-Mâcon, à Cluny et à Passy. Nous partageons des valeurs communes, des intérêts communs, mais notre organisation collective doit prendre en compte la diversité et la richesse de nos communes.

Le travail collectif s’appuie sur un diagnostic élaboré ensemble, qui a été discuté dans les conseils municipaux et que chacun peut consulter : Vivre en Clunisois. Tous les habitants, les associations et les entreprises du Clunisois sont invités à participer activement à l’élaboration cette stratégie. Les maires, conseillères et conseillers municipaux sont à leur disposition pour relayer idées et propositions.

Après 2020, qui nous a donné matière à penser, que 2021 nous donne matière à agir ensemble pour le Clunisois !

Bien chaleureusement,

Jean-Luc Delpeuch
Président de la Communauté de communes du Clunisois